vendredi 1 novembre 2019

Un jour, une photo

Prendre des photos en immersion décomplexée ! Pour le plaisir ou la curiosité de tout un chacun, le volet découverte du sous-continent indien dans lequel nous évoluons depuis 1998 se retrouve désormais regroupé sur des dizaines de milliers de clichés. Sur notre web documentaire ou reportages, nous y partageons des investigations, chroniques, témoignages, bons plans et astuces pour voyager éco-responsable, mais aussi les impressions éphémères des personnes que nous accompagnons.  En publiant au fil de l'eau de nouvelles photos, nous vous présentons des lieux insolites, des parcours hors normes qui vous mèneront au plus près des populations locales, de leurs Us & coutumes. Alors ne perdez pas le fil d'actualité du carnet de voyage d'InDi vous présentant l'Inde sous divers angles, parfois originaux, voire inattendus ... avec les photos "coups de cœur" au quotidien !
InDi
Plage de Tranquebar 2018
Sur la route de Thertimalai (Tamil Nadu)
Rencontre avec Nilâ sur la route de Kilvelur à Nagapattinam  
Fini le temps où c'était nous qui volions des moments de vie à leur insu  
De passage par le Tamil Nadu, je vous présente Valam  
Sortie entre filles au tamil Nadu ....
L'apprentissage aux travaux de la maison  









La fin du marché   










Se purifier dans les 5 sources que Râma fit jaillir de la montagne à Thertimalai






Heureuses rencontres non loin de Gingee 








Corvée quotidienne de l'eau










La fête au village



Nashia sur son perron





 Rencontre à Rameshwaram


Corvée quotidienne de vaisselle


Rituel de l'ndian coffee à la cardamome 

 Dégustation de poisson frais sur les rives de la Kaveri

 Transport du béton sur un chantier

jeudi 31 octobre 2019

Diwali : la puissance de la lumière sur les ténèbres

Célébrée au cours de la nuit la plus sombre de l'année, Diwali représente la victoire de la lumière sur les ténèbres, le triomphe du bien sur le mal, la domination de la vérité sur le mensonge. Diwali vient du mot sanskrit "deepavali", signifiant "rangée de lampes, de lumières" (dipa avali). Fête populaire très importante pour les hindous, elle peut être comparée à notre Noël occidental, car c'est aussi l'occasion de s'offrir des cadeaux, des friandises et de tirer des feux d'artifices. C’est certainement la fête hindoue la plus gaie après holi, la fête des couleurs marquant la fin de l’hiver et le début du printemps célébrée au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna (février-mars). Diwali célèbre aussi la victoire de Rāmā sur le démon Ravana qui avait enlevé Sita, son épouse. Avec l'aide de son frère Lakshmana et du dieu singe Hanuman, Rāmā put délivrer sa belle des mains du roi démoniaque Ravana de Lanka (depuis Rameshwaram) et envisager son retour sur le trône. Leur épopée est raconté dans le Ramayana et nous fascine toujours autant, notamment lorsque nous séjournons à Rameshwaram. La légende raconte qu'à leur retour au royaume d'Ayodhya, il faisait nuit noire et afin qu'ils retrouvent leur chemin, les villageois disposèrent des lampes à huile sur les bords des routes et des bâtiments. Si dans l'ouest de l'Inde, on fête à cette occasion Ganesh et Lakshmi (la déesse de la prospérité); dans le sud, on fête Krishna, vainqueur du démon Narakasura. Période considérée comme le début de la nouvelle année hindoue (au Nord), on en profite pour porter de nouveaux vêtements pour accueillir Lakshmi (la déesse de la prospérité), pour repeindre les façades des maisons et organiser des feux d'artifice symbolisant la victoire du bien sur le mal. Diwali prolonge la fête de Dussehra qui a lieu 20 jours avant, ou de grandes effigies de Ravana sont brulées lors des festivités (célébrant la victoire de Rāmā sur le démon). Les festivités durent cinq jours, et le troisième, le plus important (Bari Divali) est consacré à la déesse Lakshmi. Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram utilisé dans le nord de l'Inde. Dans l'Inde du Sud, Diwali ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car un autre calendrier est utilisé, le calendrier Shalivahana. La date de Diwali est fixée selon les calendriers hindous traditionnels dérivés de l'antique calendrier védique : le Vikram au Nord et le Shalivahana au Sud (le Nouvel An correspondant au quatrième jour des fêtes). A l'occasion de Diwali, jeunes, enfants, vieux, riches et pauvres, hindous, sikhs et jaïns revêtent des vêtements traditionnels achetés pour l'occasion, échangent des sucreries dans une ambiance de feux de Bengale, de pétards sous un ciel illuminé par des feux d'artifices, cela malgré un rattachement à des valeurs symboliques et références historiques souvent différentes. Les maisons, bureaux, commerces et rues sont embellis et illuminés de millions de lampes pour séduire la déesse et s'attirer sa bénédiction, voire recevoir la promesse d'une prospérité future (le lendemain marquant le début de la nouvelle année). Enfin, moins poétique et exotique, le paradoxe de cet évènement festif et lumineux qui se retrouve noirci par les travers de ce qu'une grande fête nationale commerciale et polluante peut engendrer. La fête des lumières de Diwali est aux commerces d'Inde ce que la haute saison de Noël est à leurs équivalents occidentaux : l'époque où les gens offrent des cadeaux autour d'eux et font toutes sortes d'excès, le moment de toutes les extravagances avec ses 100e de millions de lampes allumées, ses feux artifices répandant sur ses mégapoles de fines particules toxiques dans un air déjà pollué, irrespirable.
Toutefois, Diwali reste une magnifique fête à forte symbolique et à ce titre, nous renouvelons à la famille de Siva Kutty à Orathur au Tamil Nadu (photo) et à celle de Deepak à Vanarasi dans l'Uttar Pradesh un "happy diwali 2019" (vidéo).
InDi

lundi 9 septembre 2019

Le Taj Mahal enfin ...!

Vingt ans que nous sillonnons l'Inde, que nous rêvions de cet instant magique avec l'édifice devenu la représentation internationale de l'Inde, pure incarnation d'un amour éternel d'un homme pour une femme. Subjugués par la beauté de ce magnifique palais photogénique, accompagné d'un photographe attitré, nous prirent le temps de nous imprégner des lieux, de son atmosphère, d'observer les gens vaquer à leurs occupations comme ces dizaines de jeunes femmes aux couleurs chaudes en contraste avec le blanc intense du Taj, replantant les pelouses au vert tendre, brin par brin. Afin de mettre en scène l'émotion qui allait nous étreindre à la simple vue du joyau classé au patrimoine mondial de l'humanité que nous ne connaissions que par les photos, livres et reportages en tous genres, la veille nous avons souhaité le découvrir depuis le Fort d'Agra situé sur la rive opposée (gauche) de la Yamuna, lieu de résidence devenue a son tour la geôle du commanditaire de la construction du Taj, l'empereur moghol* Shâh Jahân. Le Taj Mahal ou encore le "Palais de la couronne" en persan, édifié sur la rive droite de la Yamuna au cœur d'un jardin moghol de 17 hectares est considéré comme le plus grand joyau architectural de l'art indo-islamique. Construit à Agra dans l’État de l'Uttar Pradesh (à moins de 220 km de l'aéroport de New Delhi) sur la demande de l'empereur moghol dès 1632 en mémoire de sa 3e épouse favorite, Arjumand Banu Begam, surnommée Mumtaz Mahal, la "Merveille du Palais", morte à 39 ans en donnant naissance à leur 14 ième enfant, il est l'un des chefs-d'œuvre universellement admirés non seulement du peuple indien mais du monde entier. Tout de même un paradoxe persiste, car si cette merveille née d'un chagrin d'amour est devenue l'emblème de l'Inde, ce temple de l'amour déclenche ces dernières années les foudres de certains nationalistes hindous qui y voient un pur symbole de domination musulmane. On ne peut nier que se sont les musulmans qui donnèrent à Agra sa grandeur, grâce aux empereurs Moghols et plus précisément avec "Babur le Conquérant" qui venant d’Afghanistan arrêta sa course invasive sur les rives de la Yamuna en 1526. C'est son petit fils Akbar, grand réformateur de la société indienne sur le plan administratif et culturel à ses heures, qui fonda l'impressionnant Fort Rouge à Agra et sa descendance, notamment Shah Jahan, l'embelli de jardins et somptueux palais. 
Soucieux de mettre en évidence les propos du poète indien Tagore, prix Nobel de littérature en 1913, disant du Taj Mahal qu'il "s'élevait au bord du fleuve telle une larme solitaire posée sur la joue du temps" nous prirent position sur le Fort Rouge afin de le découvrir comme Shâh Jahân l'a vu jusqu'à sa mort en 1668. En effet, Aurangzeb qui usurpa le pouvoir (car parvenu sur le trône en commettant un assassinat) embastilla Shâh Jahân (son père déjà malade) en 1658 dans le Fort duquel il avait une vue imprenable sur le mausolée blanc éclatant où reposait sa belle. 
Le Fort Rouge avec ses larges fossés et crénelures artistiques donne un aperçu de la puissance et de la richesse de l'empire Moghol qui domina une grande partie de l'Inde au 17e siècle. Sous la forme d'une énorme forteresse entourée de puissants remparts de grès rouge, hauts de 21 m, longs de 2,5 km, le fort domine la Yamuna (affluent du Gange) et offre une vue féérique sur le Taj Mahal. La visite de ce lieu intemporel qui abrita quatre générations d'empereurs se fait aujourd'hui par la porte Amar Singh, jadis la porte réservée au seul empereur Akbar, débouchant sur une longue rampe à éléphants. En franchissant la première porte, puis la deuxième aux deux tours rondes ornées de mosaïques, en entamant la longue montée par la rampe à éléphants, on ne peut que penser aux difficultés que tout envahisseur s’apprêtait à endurer pour espérer faire tomber ce bastion encore en partie aux mains de l'armée indienne aujourd'hui, s'il était arrivé jusque là. Car avant de s'attaquer à la forteresse il fallait franchir deux enceintes, l'une occupée par des douves, l'autre par des lions et tigres. 
Enfin arrivés en haut sur la plateforme, sur la droite se dresse le palais de l'empereur Jahangir (fils d'Akbar), but ultime de notre première visite. Bâti en grès rouge en 1565, mêlant styles hindou et musulman, la première porte donne accès à un grande cour avec arcades et piliers finement sculptés. Reste plus qu'a se laisser aller parmi la multitude de passages, salles et corridors finement décorés, ciselés, incrustés de pierres semi-précieuses, parfois pour certains recouverts de stucs, de mosaïques, de motifs de fleurs et oiseaux. Enfin, on marque un moment tout particulier lorsqu'on entre dans la grosse tour octogonale, construite à l'origine par Shâh Jahân pour sa belle (Mumtaz Mahal) et qui devint plus tard sa propre prison avec vue exceptionnelle sur le Taj Mahal. Cette première visite faite, nous sommes désormais prêts pour pour visiter l'imposant monument de marbre blanc incrusté de pierres précieuses apparaissant, n'en déplaise à quelques féministes n'ayant retenu que l'exploitation mortelle d'une femme ayant vécu avec 2000 de ses congénères au sein du harem impérial, comme le décor rêvé pour consacrer notre contemporaine histoire d'amour. 
Bien que conscients de ce que cette magnificence issue d'un chantier pharaonique (20 000 meilleurs ouvriers et artisans venus de l'ensemble de l'empire aidés de 1000 éléphants) à pu couter en son temps tant sur le plan humain que matériel aux populations indiennes, pour nous, c'est l'aspect féérique que cet endroit procure qui nous attire et que nous souhaitons relater, partager. A l'image des grands de ce monde, nous avons voulu immortaliser à vie cette immersion dans ce "conte de fée" avec le service d'un photographe afin de n'avoir qu'a vivre l'instant présent, sans se soucier de trouver le bon angle de vue, etc. etc. comme si nous étions seuls à jouir, ne serait-ce que quelques heures, de ce joyau unique au monde. 
D'une ambition extrême, le projet né de celui dont son nom signifiait "roi du monde" faisant état d'autorité suprême, enclin à une forme de folie des grandeurs, était à l'époque tout aussi grandiose qu'onéreux, surpassant les merveilles du monde. En faisant le choix du marbre blanc orné de pierres précieuses et semi-précieuses, Shâh Jahân affichait à la face du monde sa richesse et son originalité car les monuments d'empereurs moghols étaient classiquement en grès rouge. Une légende dit même que l'empereur aurait fait tuer la fiancée de l'architecte principal (Ustad-Ahmad) pour qu'il comprenne et traduise dans son projet sa douleur endurée et à la fin du chantier lui aurait fait couper les mains et ôté la vue afin qu'il ne soit pas capable de reproduire le monument. Pour l'atteindre, la mise scène est parfaite car les parkings restent éloignés du fait d'avoir une zone tampon de protection contre la pollution, on y arrive via des navettes électriques et reste invisible. Même à l'intérieur rien ne laisse transpirer ce que nous découvrirons après le passage d'une ultime porte. Les architectes qui avaient compris la magie de la mise en scène théâtrale eurent a cœur de dissimuler le mausolée derrière un immense porche de grès rouge si bien qu'on le découvre brutalement avec tout le suspense d'un rideau qui se lève. La vision est alors éblouissante, irréelle avec le contraste des couleurs, le blanc éclatant surgissant d'une ambiance granitée rouge. Planté au centre d'une vaste plateforme, il se dresse colossal et en même temps léger, aérien au point qu'il semble flotter dans les airs sans doute grâce au long bassin qui le réfléchit. Comme si venant d'une pièce sombre nous avions ouvert une porte sur un jardin ensoleillé, subjugués par la beauté des lieux, le blanc intense et lumineux, la grandeur de l'édifice, on s'empresse de faire le premier "spot idéal", photogénique, rappelant la symétrie parfaite des lieux. 
Touchés de pleine face par tant de majesté et de beauté par ce lieu pourtant à nos yeux virtuellement familier, nous réalisions que nous n'étions pas préparés à ce que nous allions voir en vrai pour la première fois : le Taj Mahal dont nous avions tant rêvés était là. Bien qu’excités à l'idée de découvrir pour la première fois la dernière demeure de l'empereur et de sa belle, timidement nous prenons le temps d'avancer lentement, par étapes, le long du bassin puis dans le parc planté d'arbres parmi les pelouses en remplacement des massifs de fleurs d'antan, ou de nombreux bancs s'offrent aux âmes romantiques qui multiplient ainsi les "spots photos". La polychromie des parterres d'un vert éclatant qui bordent les larges allées rougeâtres sous un ciel bleu met encore plus en valeur les changements de tonalités et nuances du blanc du mausolée. A cet instant on n'imagine pas que la structure du bâtiment est en simple maçonnerie de briques hourdées au mortier de chaux, revêtue de grès rouge avec comme finition le marbre blanc finement ciselé, serti d'incrustations florales (tulipes, lotus, jasmins, fuchsias, chrysanthèmes) à partir de pierres précieuses (rubis, jade, agate, corail, onyx, lapis-lazuli). On distingue à minima trois types de décoration au Taj Mahal : les peintures, les bas-reliefs et les pietra dura (incrustations de pierres précieuses ou semi-précieuses sur les plaques de marbre).  
Les motifs représentés sont des plantes, des fleurs, mais aucun animal ni êtres humains. La pietra dura est une technique d'incrustation lapidaire inventée et popularisée par les florentins au XVIe siècle, passés maître dans cet art. Lors de la construction du Taj Mahal, Shah Jahan qui fit appel aux meilleurs artisans et appela donc aussi les artisans florentins (ne pas hésiter à visiter les ateliers locaux ou cette pratique est toujours en vigueur). Les constructeurs ayant joué sur une combinaison rythmée de pleins et de vides, d'ombres et de lumières, le contraste entre le rouge et le blanc, le blanc et le noir pour l'incrustation des inscriptions, l'ensemble se trouve être très réussi. Par ailleurs les éléments de la discorde entre hindous et musulmans quant à faire de ce joyau l'emblème de l'Inde tient peut-être à ces dernières inscriptions rappelant le devoir de piété de tout bon musulman sur la porte d'accès aux jardins et sur le mausolée lui-même. Malgré le flot de touristes, le site reste un havre de paix dans lequel le visiteur à l'impression d'être hors du temps, vivant son propre conte de fée. Enfin si le mausolée est le plus connu, le Taj est avant tout un ensemble de bâtiments, de jardins, de plans d'eau et de fontaines à la symétrie parfaitement organisé. Il comprend deux mosquées dont une seule est utilisée, trois portes de style iranien, trois bâtiments de briques rouges, une fontaine centrale et quatre plans d'eau. Monument le plus visité et connu d'Inde, son symbole est comme la statue de la liberté pour les États-Unis, la tour Eiffel pour la France, ou la statue du Christ rédempteur pour le Brésil. Quoiqu'on pense du bienfondé de l'existence de ce joyau décrié par les uns, adulé par les autres, le Taj Mahal reste considéré à nos yeux comme le plus grand chef-d’œuvre architectural de l’art indo-islamique alliant perfection d’harmonie et qualité d’exécution exceptionnelle. 
Loin de penser que ce joyau soit l'unique symbole d'une domination masculine archaïque, le fait qu'il se soit entouré de multiples légendes non vérifiables, nous avons choisi de nous en tenir à l'histoire d'amour et au romantisme que procure la visite du Taj Mahal ... nous promettant d'y revenir au gré des visites en cette partie de l'Inde.
A titre indicatif, en matière d'hébergement, nous avions choisi l'hôtel The Trident à Agra.
(*) Mais qui étaient les Moghols ? A ne pas les confondre avec les mongols, peuple du Nord de la Chine, conquérant des terres d'Asie centrale. Les moghols formèrent une dynastie créé par Bâbur au début du XVIe siècle sur les restes du sultanat de Delhi. Descendant de Tamerlan, Bâbur était issu d'une famille seigneuriale turque. Il partit à la conquête du royaume de son père, le trône du Ferghana, face à d'autres prétendants, et l'obtient. Puis, craignant les Ouzbeks, il dirigea l'armée qu'il avait réussi à former sur le Pendjab et finit par conquérir Kaboul, Lahore, puis Delhi. Son fils Humayun poursuivit son œuvre étendant l'empire sur tout le Nord de l'Inde, de l’Afghanistan au Bengale. A partir de là, les autres empereurs ne firent que perdre de leurs influences, jusqu'à la colonisation anglaise durant laquelle la dynastie prit fin.
InDi

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