dimanche 24 mars 2019

Echappée belle vers les maisons palatiales du Chettinad

Au Tamil Nadu, sur un territoire grand comme 3 départements français, ce ne sont pas les grands temples comme le plus souvent dans cet État du sud de la péninsule qui font la vedette, mais bien une dizaine de  milliers de maisons palatiales aussi colorées qu'extravagantes. C'est plus précisément le patrimoine de la communauté Chettiar qui est mis à l'honneur, du nom même que cette caste de riches commerçants tamouls en pierres précieuse devenus banquiers, qui fit fortune au cours du 19e siècle. Ces derniers firent la démonstration de leur richesse acquise notamment à l'étranger (principalement l'Asie du Sud Est) en faisant construire dans leurs villages d'origine (soit environ 75) de somptueux Palais aux lignes italiennes ou Art déco en guise de maisons secondaires. Mais le fait que leurs affaires les éloignent de leur région d'origine, le Chettinad, que les générations futures aient préféré les grandes villes telles Chennai ou Mumbai à la ruralité du centre du pays, les maisons palatiales furent peu à peu abandonnées ou peu entretenues. Possédées en indivision par des familles souvent désargentées ou en désaccord sur leur avenir, rongées par la végétation ou désossées par les trafiquants, elles sont appelées à disparaitre : la nature reprenant ses droits. 
Cette micro région triangulaire comprise entre Trichy, Madurai et Rameshwaram dont sa capitale est Karaikudi mérite donc un détour pour le voyageur bien véhiculé qui pourra s'intéresser à l'architecture Chettiar exprimée dans les  splendides maisons palatiales, aux mets traditionnels épicés et au culte du dieu Tamoul Ayannar censé faire pleuvoir, protéger les enfants, le bétail, les villages, ses habitants, la nature ... De cette opulence ancestrale subsiste quelques Palais Chettiar utilisés a l’occasion de grands rassemblements familiaux pour des mariages fastueux en présence de centaines de personnes, ou même de décors pour le tournage de clips bollywoodiens. Si pour beaucoup, ces maisons ne sont plus aujourd’hui habitées par leurs propriétaires travaillant à Bombay ou a Chennai et sont en passe de s’effondrer avec leurs richesses intérieures (marbres de Carrare d'Italie, boiseries, décoration en céramiques, colonnes et portes en teck massif birman) en partie déjà envahies par les ronces. Heureusement, certaines renaissent de leurs cendres en devenant des hôtels de charme des plus exquis, aux prix plus attractifs que ceux pratiqués par exemple dans les palais du Rajasthan pour beaucoup devenus des Palaces
Si vous souhaitez visiter le Tamil Nadu autrement, nous ne saurions vous inviter à prendre le temps de vivre votre propre tranche de vie Chettiar (2 à 3 jours) pour en décoder, apprécier l'architecture très spécifique de ces grandes maisons ou l'art de vivre au naturel y est constant (le Chettinadu à son propre modèle architectural adapté à ses terres arides ou gambadent les macaques, sa propre nourriture, ainsi qu'une passion au dieu Ayannar sans commune mesure. Toutes furent construite selon les règles du Vastu Shastra (västu sästra), soit une science de l'architecture de l'Inde antique qui en définit l'organisation et l'orientation. La maison palatiale se compose d'une vaste cour intérieure, d'une véranda lumineuse décorée de colonnes de marbre ou de bois précieux, d'une grande salle de réception, de chambres utilisées aussi comme réserves et d'une grande cuisine qui rappelle combien la gastronomie joue un rôle important parmi cette communauté. Au delà de la découverte des demeures et palais multicolores, nous vous conseillons de passer un long moment dans le bois sacré du sanctuaire d'Ellangudipatti dédié à Ayannar dont des 100e de merveilleux chevaux de terre cuite vous accompagneront le long d'un sentier ombragé. 
 
Sans manquer le fort de Thirumayam, le temple du 12e siècle de Sittanavasal pour y ressentir un Om comme nulle part ailleurs, vous visiterez certaines maisons palatiales dans le village de Kanadukathan en partie repeintes pour le besoin de décors cinématographiques ainsi que des ateliers de tisserands (saris en coton) ou de carreaux peints ornant les sols des palais de cette région unique au Tamil Nadu. 
Nos séjours à minima deux nuits tant à l'hôtel de charme Saratha Vilas à Kothamangalam (dirigé par un couple d'expatriés français) qu'a l'hôtel Chidambara Vilas à Kadiapatti, nous ont toujours permit de nous ressourcer, de jouir d'un certain bien-être en profitant pleinement du concept architectural typique au Chettinad ou par exemple d'une cour intérieure, d'une terrasse sur les toits, nous nous laissions allé à la lecture, à l'écriture, à la rêvasserie avec seul le ciel étoilé comme toit. Alors amateurs de patrimoines exceptionnels, passionnés d'histoire, sachez, qu'au sud du sous-continent, des milliers de maisons palatiales sont encore en quête de toute forme de résurrection ...
InDi

mercredi 20 mars 2019

Partageriez-vous votre bain avec Ganesh ? Nous l'avons fait !

Parce que la vie des éléphants est protégée en inde, nous souhaitions attirer votre attention sur l'attitude éco responsable à adopter fasse au pachyderme indien en évitant les dérives asservissantes que lui impose souvent le tourisme de masse. Comme le montrent les photos qui suivent, nous aussi avons été séduits à l'idée d'approcher les éléphants, de participer à leur bain, leur brossage, voire à les nourrir. étonnamment, comme la majeure partie des touristes, nous avons appris à les approcher en ville aux abords des grands temples, totalement domestiqués, posant leur trompe sur votre tête en échange d'une pièce de quelques roupies, cela en signe de bénédiction (Ganesh jamais très loin de cette fortuite action). Mais c'est bien en fréquentant les parc nationaux du sud que nous avons appris à les respecter, à en découvrir leur magnificence au contact même avec la nature, la jungle formant leur habitat. Bien qu'ayant pu évaluer lors d'activités proposées par certains propriétaires d'éléphants combien leur utilisation en matière du débardage dans les forêts difficiles d'accès aux engins mécaniques était un réel avantage, c'est l'approche des éléphants en semi liberté que nous privilégions désormais : un mixt entre démonstration de leur capacité à être un allié de l'Homme et respect de la condition animale sauvage.
Tout comme l'éléphante Lakshmi devant le temple de Manakula Vinayagar à Pondichéry, au Tamil Nadu et au Kerala, dans les grands temples des 100e d'éléphants vous accueilleront. Ayant appris à mendier des roupies du bout de leur trompe, ils sont devenus une source de revenus conséquente pour leurs propriétaires. Symbolisant Ganesh, le dieu de la prospérité, le plus vénéré en Inde, au delà de l'aspect religieux et des bénédictions qu'il réalise au temple, dans les rues de la ville, il apparait aussi dans tous les évènements tels que meetings politiques, mariages, etc...  Hélas, on ne peut que constater que les conditions de travail des éléphants dans l'Inde moderne se sont détériorées au fil des années. Leur captivité parfois dans de mauvaises conditions, le surmenage, le bruit des instruments de musique tels que mridangams, tablas, sehanais et nagasvarams, voire les pétards provoquent chez ces pachydermes à l'allure flegmatique de véritables crises de furie, détruisant tout sur leur passage, tuant fidèles, invités, dresseurs, "mahouts". Désormais, les autorités gouvernementales vérifient auprès des détenteurs d'éléphants s'ils possèdent les autorisations appropriées de maintenance de ces animaux "sacrés" et combien d'entre eux seront engagés dans les célébrations.
Depuis 4 millénaires, les éléphants d'Asie ont été capturés, dressés, domestiqués et exploités par l'homme pour le transport de personnes et des marchandises en temps de paix comme de guerre. L'homme à toujours été fasciné par ce géant sauvage qui une fois dressé semble docile, obéissant, intelligent. Malgré sa taille imposante, ces forces de la nature sont bien mieux adaptés aux terrains accidentés ou hostiles tel marécages ou broussailles que les chevaux. Pour rappel, l'éléphant d'Asie a des défenses plus courtes que celles de son cousin africain, des oreilles plus petites, est moins imposant de par son dos rond et front bombé.
Si voyager en Inde du sud est avant tout une rencontre avec une population haute en couleur et très accueillante cela parmi des sites culturels et cultuels exceptionnels, regarder les troupeaux d'éléphants sauvages en zones protégées devient chose de plus en plus facile vue la présence forte de parcs nationaux dans les 3 États du sud dont certains sont même classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l’Unesco. Avant d'envisager des safaris à dos d'éléphants, des raids en jeeps préparés pour touristes aisés, vous pouvez vous arrêter dans des camps plus exotiques et confidentiels où vous admirerez la vie quotidienne des pachydermes en semi-liberté en compagnie de "mahouts" leur prodiguant les soins journaliers (nourriture, bains, etc..).
A cheval sur le karnataka, le Kerala et le Tamil Nadu, non loin de Mysore, Bylakuppe, existe donc une contrée de Ghâts aux forêts denses abritant une biodiversité exceptionnelle, traversée par des cours d'eau sur laquelle nous nous employons à attirer les passionnés de la faune et flore sauvage. Ainsi, nous vous proposons de découvrir la vie des éléphants les plus protégés de l'inde, où dès 8h du matin, vous traverserez à gué la Kavery pour quelques heures de contact avec la nature, d'activités avec des éléphants en semi liberté (bain, brossage et nourriture des pachydermes).
Alors pourquoi ne pas tenter de ré écrire le "Livre de la Jungle" de Rudyard Kipling à nos côtés lors d'un voyage sur mesure à la découverte du plus grand animal sauvage dompté par l'homme, voire de prendre un bain avec Ganesh en personne dans la Kaveri, l'un des 7 fleuves sacrés de l'Inde.
InDi

InDi GO 23 : deux Bénarès pour le prix d'une ...

Sous le pseudo d'InDi, Ingrid et Didier parcourent le monde rural indien, loin des foules, de la circulation anarchique et polluante des...

Articles les plus consultés