vendredi 5 avril 2019

2 semaines pour une orchidée sur les collines de Shevaroy avec Shiva comme seul guide

Le fil rouge de ce voyage sur mesure parmi les routes ou ornières et vaches errantes mettent du piment à la conduite, proposant une immersion de 13 jours dans le nord est du Tamil Nadu, enrichi d'une petite escapade dans l'Andhra Pradesh. Fidèle à notre concept narratif destiné à vous faire découvrir la beauté intérieure de l'Inde, une nouvelle fois, c'est loin du chaos des grandes villes bruyantes et polluées que se révèle toute la beauté de l'arrière pays que nous affectionnons tant pour ses paysages que ses us et coutumes. Nous ne saurions que vous conseiller de vous aventurer sur ces routes où vous croiserez des tribus de singes espiègles et quémandeurs assis sur le bord de la chaussée, aurez en arrière plan des femmes aux saris relevés faisant des taches de couleur dans le vert des rizières, des sanctuaires abritant dieux protecteurs et divinités au coin des champs veillant sur une campagne immuable aux paysages baignés de soleil. Nous vous proposons de découvrir une Inde authentique, ancestrale, ayant conservé les fondements de sa culture, rurale et tropicale ou la beauté des Indiennes tamoules drapées dans leurs saris aux couleurs vives dans le vert des rizières ne vous laissera pas insensible. Si comme en d’autres lieux en Inde le lâcher-prise doit être de rigueur pour une optimale immersion, il n’en sera que plus facile dans cette partie du Tamil Nadu, qui bien qu'étant le berceau des fondements de la culture indienne, les populations y sont tout particulièrement accueillantes pour le voyageurs curieux et respectueux des us & coutumes. Un véritable "slow time" d'immersion dans l'Inde rurale, ou nous vous garantissons des paysages et des rencontres extraordinaires, des plaines chaudes aux fraiches collines de Shevaroy. Vous vous confronterez à l’Inde spirituelle traditionnelle et millénaire qui vous surprendra parfois  par ses excès, avec un shiva omniprésent et dont la visite de certains lieux sacrés vous livrera les secrets de sa longévité religieuse, puisque pratiquée depuis 3500 ans de la même manière … A côté de cela, quelques beaux exemples de biodiversité pour vous reposer, tels les plateaux autour de Yercaud ou les routes traversent les forêts avec la présence d’une faune sauvage pleine de surprises.
(Pour un affichage des visuels dans de bonnes conditions : clic droit sur la photo, puis ouvrez le lien dans une nouvelle fenêtre, vous pourrez ainsi l'agrandir selon vos désirs)

Jour 0 : Samedi, départ de Paris pour Chennai au Tamil Nadu. La prise en charge par notre chauffeur régulier se fait à l'aéroport.

Jour 1 : Dimanche, CHENNAI/DAKSHINA CHITRA/MAHABALIPURAM

Départ pour l'hôtel Radisson Blu Resort Temple Bay 57, Kovalam Rd, Mahabalipuram, Tamil Nadu 603104, soit 55 km - env 1h30 de route depuis Chennai airport, mais avec une première étape à Muttukadu à une 30e de kms de l'aéroport, pour visiter la Dakshina Chitra. Cet arrêt est le lieu idéal pour admirer un musée à ciel ouvert présentant l'architecture et l'artisanat des 4 Etats du sud de l'Inde : Tamil Nadu, Karnataka, Andhra Pradesh et Kerala. La fondation qui a pour vocation la préservation de la culture de l'Inde du Sud a eu l'idée géniale de construire grandeurs nature des maisons typiques des 4 Etats, ainsi de présenter des animations illustrant la culture locale. Après y avoir passé la matinée et déjeuné, reste plus qu'a atteindre Mahabalipuram pour y poser les valises et profiter du confort qu'offre ce 5***** avant de découvrir le gros village  à l'allure d'un point d'étape pour "beatniks" et rempli de monuments sur des kilomètres. Lors de leur période indienne, les Beatles y passèrent quelques temps ...
Mahabalipuram, station balnéaire située sur la Côte de Coromandel, était il y a près de 2000 ans un port de mer connu des marchands phéniciens, arabes et grecs. Les Pallava laissèrent un héritage étonnant de temples monolithiques uniques taillés dans le roc, de grottes et de bas reliefs massifs et un temple côtier. Point de départ entre le 6e et le 9e siècles de commerçants hindous et bouddhistes, de prêtres, d'architectes, sculpteurs et autres savants vers les côtes de l'Asie du sud-est : les prototypes des grands temples khmers ou Javanais sont ici.

Jour 2 : Lundi, MAHABALIPURAM/TIRUKALIKUNDRAM/MAHABALIPURAM

Avant de poursuivre la visite des richesses culturelles de Mahabalipuram, départ pour une découverte des environs, à une demie heure maximum de l'hôtel (obligation d'être véhiculé).
Nous vous proposons cette balade parmi les rizières au vert tendre et les cocotiers, principalement matinale, dans les environs de Mahabalipuram (à 16 km) à destination de Tirukalikundram connue pour son immense temple dédié à Shiva. Mais ce n'est pas pour ce dernier que nous vous conseillons ce déplacement, mais bien plus pour l'ascension du piton rocheux qui surplombe le bourg et le temple. Après 571 marches (d'où le pourquoi de le faire à la fraiche ou en fin de journée) vous aurez une vue imprenable sur les collines des alentours, les temples et les rizières, cela bien évidemment après une bénédiction dans le petit temple qui coiffe le rocher 
De retour de Tirukalikundram, découverte des "Ratha", monolithes taillés et sculptés en forme de temples au 7e siècle, ainsi que le bas-relief représentant la "descente du Gange". Ce bas relief est réputé pour être le plus grand du monde (27 m x 12 m). Ce pan de rocher sculpté montre une foule d'animaux, d'êtres surnaturels, de gracieuses figures, de divinités aquatiques contemplant la descente du Gange, représenté par une cascade tombant du haut de la falaise. L'une des parties les plus magistrales et des plus connues représente un défilé d'éléphants. Avant de vous rendre au petit temple monolithe de Ganesh, vous passerez devant de belles sculptures d'éléphants veillés par un singe et un paon. Dans la grotte de Vahara est narrée la légende de l'avatar de Vishnou qui plongea au fond de l'océan pour rapporter la déesse terre engloutie lors du déluge. Le sanctuaire de Mahishasuramardini possède parmi les plus beaux bas-reliefs du site. Enfin, ne pas manquer le temple du Rivage, dédié à la fois à Shiva et Vishnou, existant depuis le 7e siècle, bâti sur la plage il subit les assauts des embruns et des vagues.

Jour 3 : Mardi, MAHABALIPURAM/KANCHIPURAM/TIRUPATI

Départ pour Tirupati où plus précisément l'hôtel Pai Viceroy - 18th Ward 18-1-5/6 Tirumala Bypass Road, Near, Kapila Teertham, Ramchandra Nagar, Tirupati, Andhra Pradesh 517501, soit à 183 km - env 4 h de route, avec 1 point d'étape majeur (au km 65) qui manquera cette journée : la visite du site de Kanchipuram ou encore appelée "la ville d'or". Cette ancienne capitale des rois Pallava du 6e au 8e siècle n'est rien d'autre qu'appelée aussi la Bénarès du Tamil Nadu (une de plus !), l'une des sept cités saintes de l'indouisme. Kanchi est l'unique cité vouée à Shiva et à Vishnou simultanément et abrite pas moins d'une 100e de temples. Une excursion d'une demie journée reste suffisante pour profiter des ateliers et boutiques, ainsi que du principal temple dédié à Shiva (Ekambareshwara) abritant le lingam façonné par Parvati. Une légende, en la faisant courte, raconte qu'un jour Parvati d'humeur facétieuse posa ses doigts sur les yeux de Shiva qui était en pleine méditation. La conséquence à ce geste anodin fut que tout l'univers fut plongé dans l'obscurité. Furieux, Shiva envoya son épouse sur terre, près de la rivière Vegavati afin qu'elle y médite sa faute. De la terre prise sur la berge de la rivière, la déesse façonna un lingam (symbole phallique de Shiva) qu'elle vénéra à l'abri d'un manguier. Les pèlerins désormais viennent ici principalement pour voir le célèbre manguier au fond du temple...
Kanchipuram est connue aussi pour ses somptueux saris renommés dans toute l'Inde, à l'égal de ceux de Bénarès : c'est ici qu'en 2017, nous avions acheté chez un artisan local les saris qu'Ingrid mit lors de notre mariage !
Reste plus qu'à rejoindre plus au nord Tirupati, première étape de l'un des pèlerinages les plus sacrés d'Inde du Sud, que tout hindou se doit d'accomplir au moins une fois dans sa vie, au prix de sa chevelure qu'il est d'usage d'offrir en offrande à la divinité.

Jour 4 : Mercredi, TIRUPATI

Dès le matin, départ pour Tirumalai (20e de km) ou le temple de Sri Venkasteshvara (9e siècle) est considéré comme le plus riche de l'Inde. Véritable labyrinthe d'architecture dravidienne aux nombreux gopurams et au vimana recouvert d'or, il reçoit quotidiennement des milliers de pèlerins. Deux moyens de l'atteindre depuis Tirupati : la route à péage (1 heure) ou l'ascension à pied par un sentier à flanc de montagne d'environ 5 heures. Venkasteshvara est le nom local de Vishnou.
Pourquoi dit-on que ce temple est le plus riche de l'Inde ? Cela tient à la supposée dette de Vishnou contractée auprès du maitre des richesses (Kubera) et que les adeptes se veulent rembourser ! Depuis 1000 ans, les fidèles se pressent à Tirupati pour aider leur maitre à rembourser la dette. C'est ainsi qu'au bout de la route qui se hisse au sommet de la montagne après avoir traversé une magnifique végétation en compagnie des singes, au lieu de découvrir un temple solitaire aussi magnifique soit il, c'est une ville avec ses hôtels, parkings, restaurants, banques et innombrables boutiques de souvenirs qui nous ses bras, le tout en vue de nous alléger de quelques 100e de roupies. L'attraction de ce site en a fait le temple le plus riche de l'Inde, face à cette opulence, les autorités gouvernementales ne s'y sont pas trompées puisqu'elles en ont repris la gestion des lieux depuis 1990. A l'identique de sa route ou il y a un rigoureux check point, le site est très surveillé.

Jour 5 : Jeudi, TIRUPATI/GINGEE/TIRUVANNAMALAI

Départ pour Tiruvannamalai où plus précisément à l'Arpanaa Hotels - No.7, Sriram Nagar, Near Anna Arch, Polur Road, Tiruvannamalai, Tamil Nadu 606601,  soit à 250 km - env 5 h de route, avec 1 point d'étape majeur (au km 205) qui manquera cette journée : la visite de la forteresse de Gingee. Un site hors des sentiers battus de l'affluence touristique ou la forteresse se retrouve sur plusieurs kilomètres (15 km de remparts, parfois hauts de 20m et 15 m de largeur), à cheval sur trois pitons rocheux.
Dans un paysage de collines rocheuses arides, peuplées de quelques singes  et de rizières au vert tendre nous vous proposons de vous arrêter sur le grandiose site de Gingee. Vous y découvrirez une forteresse militaire juchée sur plusieurs pitons rocheux escarpés. Cette forteresse joua un rôle important au 17 et 18e siècle dans les luttes des Marathes contre les coalitions musulmanes, puis plus tard, dans les campagnes militaires que les français menèrent pour la possession de cette région. On y retrouve les exploits d'un petit marquis français (Bussy-Castelnau) aux ordres de Dupleix qui avec seulement 200 soldats et 400 cipayes pris l'assaut de la citadelle en pleine nuit en 1750 jusque là aux mains de l'armée musulmane, la laissant en 1761 aux anglais, après la prise de Pondichery.
En vue de clore cette journée, direction vers Tiruvannāmalai, un des lieux où la spiritualité hindoue y est la plus pressante, avec notamment la colline d'Arunachala qui surplombe la localité. Ce site reste l'incontournable site qu'il faut avoir foulé au moins une fois dans sa vie, tout comme Tirupathi dans l'Andhra Padesh ou Rameshswaram au sud est du Tamil Nadu. Afin d'en apprécier la ferveur qui se dégage en ces lieux, il est à rappeler que la montagne d'Arunachala est à l'Inde du Sud ce que le mont Kailash est au Tibet.

Jour 6 : Vendredi, TIRUVANNAMALAI

La journée sera consacrée aux deux principaux sites à découvrir : la  montagne d'Arunachala et le temple d’Annamalaiyar. L’histoire de Tiruvannāmalai est liée à son grand temple d’Annamalaiyar, déjà évoqué dans des poésies du VIIe siècle, qui du fait de son emprise sur ses 10 hectares et la taille des quatre gopuram d'une 60e de mètres de haut (caractéristiques de l’architecture dravidienne), le place parmi les plus grands du Sud de l’Inde. En tant qu'occidentaux, nous connaissons ce lieu de par la présence d'un Maître spirituel, Sri Ramana Maharshi, qui vécut dans certaines des grottes que compte la colline sacrée avant d'y fonder un ashram en 1922, très fréquenté par de nombreux de nos compatriotes. La vie d’ascète de Sri Ramana Maharshi (1879-1950) l'a positionné parmi les sages les plus influents de l’Inde du XXe siècle, marqué par son expérience mystique vécue en tant qu'ermite dans les grottes d’Arunachala.
S'impose aussi l'ascension de la montagne Arunachala (montagne rouge en sanskrit) qui tient plus d'une colline (800 m d'altitude) à laquelle s'adosse la la ville de Tiruvannamalai (nom tamoul signifiant "saint mont") est considérée comme sacrée et comme un lingam naturel, le symbole de la présence de Shiva.
Les hindous croyant fermement en l'apparition de Shiva sur ce lieu se pressent depuis des temps immémoriaux sur cette colline et dans le grand temple en son pied, amenant les pèlerins venus des quatre points cardinaux du pays, les nuits de pleine lune ou de Karthikai Deepam (fête à fin novembre), à se livrer à un immense circumambulation de plusieurs kilomètres autour du lingam naturel que représente la montagne. Une seule journée à cette immersion peut s'avérer comme insuffisante ...

Jour 7 : Samedi, TIRUVANNAMALAI/THERTIMALAI/YERCAUD

Départ pour Yercaud où plus précisément l'hôtel Sterling Yercaud - Resorts and Hotels, 11 lady's Seat Road, Yercaud, Tamil Nadu 636601,  soit à 146 km - env 4 h de route, avec 1 point d'étape majeur (au km 66) qui manquera cette journée : la visite du site de Thertimalai. Point de tour operator et donc d'Homo touristus en ces lieux pour le plus grand bien du respectueux de l'Inde du passé. Seuls des initiés peuvent s'y risquer et se laisseront aller en toute quiétude à se purifier dans les 5 sources que Râma fit jaillir de la montagne.
Une légende dit que Râma voulant purifier Shiva de ses pêchers à la suite de la guerre qu'il avait mené contre le démon Ravana, demanda à Hanuman d'aller chercher de l'eau dans le Gange. Mais Hanuman tardant, Râma décocha une de ses flèches dans le rocher qui fit jaillir les 5 sources. Hanuman revenant bien plus tard, déposa l'eau à Hanumanthathirtham : d'où une 6e source à environ 16 km des 5 premières, au centre de la rivière. C'est pieds nus, lestés uniquement d'eau et de petits bâtons (afin d'écarter les singes un peu trop entreprenants), entourés de Sâdhus qu'il faut gravir à flanc de montagne, en sous bois, l'unique chemin d'environ 2 km (et plusieurs centaines de marches) pour atteindre le Temple aux 5 sources. Tous les rituels y sont en libre accès, sans la présence de brahmanes, et source après sources en se versant de l'eau sur la tête on peut s'expier d'éventuels pêchers qui sont en nous ...
L'étape Thertimalai finie, reste à atteindre Yercaud via des routes sinueuses pour nous installer pour 3 nuits dans un hôtel hors de la ville, en pleine nature qui surplombe la plaine abritant Salem. Moins hauts que les Nilgiris, le village touristique (principalement pour les indiens en quête de fraicheur le week end) est à environ 1500 m d'altitude et à l'inverse d'Ooty la température y est agréable. En venant de Salem, il faut près d'une heure pour gravir la 20e de lacets, épiés par les uniques singes qui attendent ripailles sur le bord de la route. Avant d'arriver à Yercaud, nous traversons les premières plantations d'orangers, de café aux grappes rouge vif ainsi que de poivre, cela à l'ombre des arbres. Alors que le poivrier se développe sous la forme de lianes qui grimpent sur les arbres formant des futaies abritant le caféier qui bien qu'il ai besoin de lumière ne supporte pas le soleil.

Jour 8 : Dimanche, YERCAUD

Une journée consacrée à la découverte de ces hauts plateaux et du village qui s'étend sur une colline derrière un lac artificiel transformé en base de loisirs sur lequel nous pouvons y faire du pédalo. De nombreuses balades nous amènent sur les points hauts de la région ou de nombreux points panoramiques y sont construits Telescope, Pagoda point, lady's seat, Gents Seat, Childrens Seat). De même nous pouvons y visiter avec à minima 3 temples bien que modestes par leur taille mais importants par l'intérêt qu'ils offrent comme le Shevarayan temple ou la partie sacrée est au fond d'une grotte qu'on atteint à quatre pattes. Enfin si c'est une jungle luxuriante qui vous attire, nous vous conseillons un treck jusqu'aux chutes d'eau, Kiliyur Water Falls, vous confrontant à l'unique présence de singes et oiseaux multicolores.
Pour ceux et celles qui souhaitent uniquement profiter de ce havre de paix à la flore luxuriante, avec une température inférieure à 22°, il vous reste les nombreux jardins botaniques, roseraies, plantations d'orchidées, et "spice garden" avec leurs nombreuses plantes destinées à l'ayurveda.  Ainsi à une 30e de kilomètres de Salem, vous serez dans une Inde au soleil omniprésent, fraiche, propre, sans bruits ni poussière, avec une population serviable, accueillante ou la bonté est vraie, réelle, sincère.
Par contre, si vous choisissez de visiter les alentours en auto rickshaw, attention à votre dos si vous êtes fragiles des lombaires, car les chemins autrefois carrossables sont aujourd'hui totalement ravinés et défoncés. En résumé, passer par Yercaud c'est le moyen de récupérer des habituelles  longues journées chaudes des plaines du tamil Nadu. Souvent qualifié de "joyau du sud" ce site idyllique riche de sa faune et sa flore diversifiée est un paradis pour les amoureux de nature et de safaris photos

Jour 9 : Lundi, YERCAUD/HOGUENAKKAL FALLS/YERCAUD

Départ pour une adresse méconnue des "tour operator" mais nullement des indiens qui viennent se divertir dans ce parc naturel et plus précisément sur les rives de la Kâveri qui ici assure une frontière naturelle entre le Karnataka et le Tamil Nadu. Pour atteindre Hogenakkal Falls, à seulement 46 km de Dharmapuri ou 115 km de Yercaud (3 heures de route), on traverse la jungle avant de se retrouver aux abord des cascades pour un bain de fraicheur, consenti ou pas ! 
C'est par bus entiers, alors qu'il fait plus de 40° dans les plaines que les indiens viennent chercher la fraicheur dans ce havre de paix, enfin lorsque tout le monde est reparti ! Pour quelques centaines de roupies on loue une embarcation et on se laisse aller à naviguer sur les eaux tumultueuses de la Kâveri en toute quiétude, on débarque sur les plages pour y déguster du poisson frit ou se faire masser loin du tumulte des grandes villes.
Même s'il nous en a couté 6 heures de voiture, passer 3 ou 4 heures en ces lieux reste un rituel pour tout amoureux de la douceur de vivre indienne.

Jour 10 : Mardi, YERCAUD/GANGAIKONDACHOLAPURAM/TRANQUEBAR

Départ pour Tranquebar où plus précisément l'hôtel The Bungalow on the Beach, 24 king Street, Tharangambadi,  soit à 268 km - env 5 h 30 de route, avec 1 point d'étape majeur (au km 200) qui manquera cette journée : la visite du site de Gangaikondacholapuram. Gangaikondacholapuram est à 69 km de Tranquebar et 103 de Pondicherry. On y trouve un temple dédié à Shiva, important par sa taille qui malgré qu'il soit classé au Patrimoine mondial par l'Unesco au même titre que ceux de tanjore ou Darasuram reste peu visité par un tourisme de masse. Seuls les initiés véhiculés qui empruntent la route de Chidambaram à Tanjore en passant par Kumbakonam au prix d'un crochet au prix d'un détour se rendent dans ce village accessible par de magnifiques routes champêtres. Édifié au 11ième siècle au centre d'un jardin parfaitement entretenu, son architecture pyramidale se révèle particulièrement harmonieuse. Comme celui de Tanjore, de Darasuram il tranche avec ceux ornés de sculptures rappelant les multiples de scènes de la vie courante aux couleurs multicolores qui composent la majorité des paysages du Tamil Nadu.
Dans ce havre de paix un imposant Nandi protège l'entrée du Temple ainsi que l'énorme Lingam de 4 m représentant Shiva. En signe de fin à cette déambulation paisible en milieu rural nous posons nos valises dans l'ancienne maison du gouverneur de l'ancien comptoir Danois devenue un magnifique hôtel de charme face à l'océan. D'abord petit village de pêcheurs et de commerçants jusqu'à l'arrivée des Danois en 1620 qui y implantèrent le fort Dansborg (qui abrite aujourd'hui un petit musée). Tranquebar (Tharangambadi) est une toute petite ville sur la côte de Coromandel à quelques kilomètres de Karaikal, ancien comptoir français. La communauté danoise se met en place au cours des 17 et 18e siècles avec la construction d'églises, l'émission de pièces de monnaie, la traduction et l'impression de la Bible en tamoul. Tranquebar redevient indienne en 1947 après être passée dans les mains des Britanniques au 19e siècle. une des caractéristiques de la ville est l'architecture coloniale Danoise. Elle parait unique en son genre grâce à la forme architecturale, résultat d'une synthèse entre le danois et le tamoul pour s'adapter au climat tropical. Un endroit rêvé pour s'y reposer et admirer le levé de soleil sur l'immensité du Golfe du Bengale...
Une nuit réparatrice nous attends et s'impose dans ce magnifique hôtel face au Fort ....

Jour 11 : Mercredi, TRANQUEBAR/KILVELUR/TRANQUEBAR

Le principe des voyages dits "solidaires" garant de l'immersion auprès des populations consiste à consacrer une journée à des projets de développement d'initiatives locales. Dès lors ou le circuit passe à proximité des districts de Nagappattinam et Tiruvarur, nous nous arrêtons sur ceux portés par l'idep.
Bien qu'a 45 km de l'hôtel, il faut compter environ 1 heure 15 pour se rendre dans le village de Kilvelur, proche de Velankanni (plus grand site de pèlerinage chrétien au tamil nadu). Visite d'écoles soutenues par des ONG françaises depuis une 20e d'années, inauguration des dernières réalisations seront les composantes du planning de la journée souvent la plus riche en émotions.
De retour à l'hôtel, reste plus qu'à profiter du calme qui règne sur ce petit village épargné d'une affluence touristique qui a tendance à passer loin de là.

Jour 12 : Jeudi, TRANQUEBAR/PICHAVARAM/PONDICHERRY

Départ pour l'hôtel The Promenade, 23 Goubert Avenue, Pondicherry (2 nuits), soit 142 km - env 3h30 de route, avec 1 point d'étape majeur qui manquera cette journée : la visite de la mangrove de Pichavaram. Après 65 km (soit 1h30) de route, arrêt dans la mangrove qui en tamoul signifie "cadeau de la mer". Elle offre un étonnant paysage composé d'îlots de forêts de différentes variétés de palétuviers, capables de survivre dans l'eau salée et de "respirer" grâce à leurs racines aériennes. Rempart végétal entre mer et les villages, la forêt de palétuviers permet d'atténuer les effets des tempêtes (ou de tsunami : lors de celui de 2004, la ville sainte et voisine de Chidambaram fut épargnée). S'impose une balade d'une heure en barque ou en bateau à moteur dans le dédale de canaux, où l'on peut observer échasses, aigrettes, cigognes, hérons et pélicans.
Fin de cette balade bucolique dans cette mangrove d'environ 280 ha, car deux heures nous séparent encore Pondicherry. En janvier 1673, un militaire français acheta au sultan de Bijapur, pour le compte de la Compagnie française des Indes créée par Colbert en 1654, un village du nom de Puducherry. Ainsi débutait l'épopée de la France "aux Indes" , épopée aussi fugace que riche de rebondissements, et dont Pondicherry demeure le symbole.
Dès notre arrivée, balade à pied et en rickshaw dans les quartiers occupés autrefois par les français (ville blanche). On flâne aisément dans les rues de la" ville blanche", rebâtie au 18e siècle, allant à la découverte de l'architecture coloniale de cet ancien comptoir, ou l'ensemble des rues s'y coupent à angles droits et portent des noms français (le seul a avoir conservé un charme tout à fait particulier). Passage dans les rues aux noms évocateurs : Romain Rolland, La Bourdonnais ou avenue Goubert (un peu du 7e arr. parisien). Pour vous rendre au musée, vous traverserez la place du gouvernement, ancienne place d'armes de la ville coloniale où se trouve le Raj Nivas, palais du gouverneur, autrefois siège de la Compagnie des Indes. De là, vous poursuivrez vers la rue Damas ou s'élevait l'hôtel de ville aujourd'hui en ruine, et encore plus loin, vous découvrirez Notre Dame des Anges et la statue de Jeanne d'Arc. Ensuite, vous passerez devant les murs ocre de l'Alliance Française et le lycée français créé en 1826. Pour finir, en revenant vers notre hôtel "The Promenade", après être passé devant la statue de Gandhi, vous pourrez admirer le consulat général de France qui garde son charme authentique du 18e siècle (et c'est en voyant les drapeaux, européen et français, que vous penserez déjà à votre retour proche ...).
En fin de journée, il est agréable de flâner sur la promenade en bord de mer (beach road), ou la population et marchands ambulants viennent y prendre le frais.

Jour 13 : Vendredi, PONDICHERRY/CHENNAI

Départ dans le milieu de l'après midi pour l'aéroport de Chennai (pour vol intérieur vers Bangalore), soit 150 km - env 3h00 de route. En complément de la veille, matinée et début d'aprèm consacrée à la visite et au shopping, et goûter aux charmes de cette ville et ses contrastes. Pour rappel, l'existence de la cité remonte aux temps védiques, où elle s'appelait Vedapuri et y vivait le grand sage Agastya. En l'an 900, une université de sanskrit y avait élu domicile. Après la "ville blanche" de la veille, c'est l'exploration de la "ville noire" que nous vous proposons, avec comme objectif le "big market", l'église du Sacré Coeur de Jésus, sans oublier de passer à l'ashram de Sri Aurobindo (1872 - 1950) et le temple de Manakula Vinayagar ou l'éléphante en faction vous bénira contre quelques roupies. 
Sri Aurobindo, poète et philosophe bengali, fut un leader politique très actif dans le nouvement nationaliste en Inde au début du siècle dernier. A partir de 1910, il se fixe définitivement à Pondicherry et écrit des ouvrages qui connaîtront un large succès universel, concernant surtout la spiritualité. Il fonde un ashram en 1926 et se consacrera au domaine spirituel, son but étant d'aider l'homme vers sa réalisation pat les voies du Yoga. Sa compagne, Mira Alfassa 'appelée "la Mère", prend une part active dans cette aventure. Après la mort du Maître, elle assure la continuité des activités de l'ashram et poursuit concrètement son oeuvre de synthèse entre la spiritualité et la vie quotidienne. Tous les deux sont inhumés en ce lieu et de nombreuses personnes viennent s'y recueillir. Dans une utopie généreuse on doit à la "Mère" la construction d'Auroville, à quelques kilomètres de Pondicherry. C'est un architecte français, Roger Anger, qui conçut les plans futuristes de cette cité restée inachevée.

Jour 14 : Samedi, CHENNAI/PARIS

Après 1 650 km, à 50 km/h de moyenne sur les routes du nord du Tamil Nadu, la grande traversée de cette contrée aux multiples contrastes se termine en reprenant l'avion dans la nuit du vendredi au samedi.
Confrontés à l’Inde spirituelle traditionnelle qui guide tout indien au quotidien, accompagnés de Shiva, nous avons pu découvrir fortins et forteresses, temples hors normes, la faune et la flore de cette partie du tamil Nadu.
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